📍 JS Bach - Que ma joie demeure !
Biographie
Johann Sebastian Bach naît en 1685 à Eisenach, en Allemagne, au sein d'une famille de musiciens de renom. Son talent naturel, son éducation musicale soignée et éclectique, ainsi que son goût pour l'érudition font rapidement de lui un musicien accompli : au gré de ses voyages dans l'Allemagne luthérienne de ce XVIIIème siècle naissant, Bach parfait son art et se forge une solide réputation d'organiste. Il étudie et recopie avidement les partitions des maîtres français, allemands et italiens (Couperin, Buxtehude, Corelli…). En 1707, à Mülhausen, il écrit ses premières cantates et épouse sa cousine Maria Barbara.
En 1708, gêné par le puritanisme religieux du mouvement piétiste, Bach quitte Mulhaüsen et accepte une situation à Weimar : il est organiste et premier violon solo à la chapelle du duc de Saxe-Weimar Guillaume II, et prend pour élève le neveu et héritier de ce dernier, Ernest-Auguste. Il passe là neuf années de sa vie, fructueuses mais ennuyeuses, et se voit finalement offrir le prestigieux poste de Kapellmeister à la Cour de Köthen, auprès d'un prince féru de musique et excellent musicien lui-même.
La mort de sa femme Maria Barbara en 1720 le marque toutefois profondément, et s'il se remarie quelques temps après avec Anna Magdalena Wilcke, il songe toutefois à quitter Köthen, trop chargée de souvenirs, et dont la soif musicale s'est quelque peu tarie en raison des dépenses militaires du Saint-Empire germanique. C'est ainsi qu'il obtient le poste de Cantor à Leipzig en 1723, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.
Soutenu par sa femme Anna Magdalena, Bach trouve à Leipzig un endroit qui convient à sa soif de connaissances, son érudition et son mysticisme : il enseigne la musique, le catéchisme, le latin, et compose la majorité de son œuvre sacrée (trois oratorios, un Magnificat, ses Passions…), ainsi que près de 200 cantates. Chaque dimanche et chaque jour de fête, il doit produire une nouvelle partition : grâce à des musiciens brillants et un chœur qui a reçu son très estimable enseignement, il parvient à faire exécuter ses œuvres avec une seule répétition, suscitant la jalousie des uns et l'admiration des autres.
Bach termine sa vie le 28 juillet 1750, après 25 années passées à Leipzig, au sommet de sa gloire sans doute, mais faisant figure auprès de ses puînés de bigot un peu passé de mode : c'est ainsi que son œuvre demeure oubliée pendant de nombreuses années, puis, redécouverte progressivement, influence par la suite de nombreux compositeurs, au rang desquels Mozart, Beethoven, Mendelssohn ou encore Wagner.
Que ma joie demeure !
L'œuvre de Bach est sans conteste l'une des plus imposantes de l'Histoire de la musique savante occidentale. Le Cantor de Leipzig a su porter son écriture vers des sommets d'érudition, qui peuvent parfois paraître complexes. De même, le figuralisme puissant de son œuvre religieuse (Cantates, Passions, Messes, Motets…), tellement poignant, peut également passer pour quelque peu austère. Cette image de l'homme, serviteur de Dieu au travers de sa musique, si elle est confirmée par les sources qui nous sont parvenues, n'en demeure pas moins très partielle : Bach aimait la vie, la bonne chère, fuyait les excès de zèle religieux, et croyait en un bonheur terrestre malgré les nombreux revers que la vie lui infligea.
Que ma joie demeure !, c'est un florilège d'œuvres instrumentales dont beaucoup sont aujourd'hui considérées comme des trésors de la musique classique : Air sur la corde de sol, Concerto Brandebourgeois n°3, Suite orchestrale n°2, Prélude de la Suite pour violoncelle n°1, extraits de l'Offrande Musicale, ou encore Partita pour flûte. Bien que pieux et très érudit, c'est un Bach humaniste et jouisseur qui résonnera lors de ces concerts !
Solistes
- Marion Gloaguen : flûte
- Marie Mollat : violoncelle
Concerts :
- VEN 12 AVR 2024 : Rezé, église du Rosaire, 21h
- SAM 13 AVR 2024 : Nantes, église Saint Similien, 20h30
- DIM 14 AVR 2024 : Église de Saint Julien de Concelles, 16h